Page:Sue - Les mystères de Paris, 6è série, 1843.djvu/381

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Pourquoi cela, madame ?

— Parce que nous y allons.

— Dans cette île ?

— Oui, cela vous surprend ?

— Un peu, madame.

— Et si vous trouviez là vos amis ?

— Que dites-vous ?

— Vos amis rassemblés pour fêter votre sortie de prison ? ne seriez-vous pas encore plus agréablement surprise ?

— Il serait possible ?… madame Georges… M. Rodolphe…

— Tenez… ma chère demoiselle, je n’ai pas plus de défense qu’un enfant… avec votre petit air innocent vous me feriez dire ce que je ne dois pas dire.

— Je vais les revoir… oh ! madame, comme mon cœur bat…

— N’allez donc pas si vite, je conçois votre impatience, mais je puis à peine vous suivre… petite folle…

— Pardon, madame, j’ai tant de hâte d’arriver…

— C’est bien naturel… je ne vous en fais pas un reproche, au contraire…