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car elle dit presque brusquement à Fleur-de-Marie :

— Allons, allons, ma chère demoiselle, partons ; il est tard, voilà un quart d’heure de perdu.

— A-t-elle l’air bougon, cette vieille … je n’aime pas sa figure — dit tout bas Rigolette à Fleur-de-Marie. Puis elle reprit tout haut : — Quand tu viendras à Paris, ma bonne Goualeuse, ne m’oublie pas ; ta visite me ferait tant de plaisir ! je serais si contente de passer une journée avec toi, de te montrer mon petit ménage, ma chambre, mes oiseaux !… j’ai des oiseaux… c’est mon luxe.

— Je tâcherai de t’aller voir, mais certainement je t’écrirai ; allons, adieu, Rigolette… adieu… Si tu savais comme je suis heureuse de t’avoir rencontrée.

— Et moi donc… mais ce ne sera pas la dernière fois, je l’espère ; et puis je suis si impatiente de savoir si ton M. Rodolphe est le même que le mien… Écris-moi bien vite à ce sujet, je t’en prie…

— Oui, oui… adieu, Rigolette…

— Adieu, ma bonne petite Goualeuse…