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deux pauvres jeunes gens contre un homme riche et puissant, comme l’est ce M. Ferrand ?

— Oh ! il y a des cœurs assez généreux pour cela ! — reprit Fleur-de-Marie, après un moment de réflexion et avec une exaltation contrainte — oui, je connais quelqu’un qui se fait un devoir de protéger ceux qui souffrent et de les défendre, car celui dont je te parle est aussi secourable aux honnêtes gens que redoutable aux méchants.

Rigolette regarda la Goualeuse avec étonnement, et fut sur le point de lui dire, en songeant à Rodolphe, qu’elle aussi connaissait quelqu’un qui prenait courageusement le parti du faible contre le fort ; mais toujours fidèle aux recommandations de son voisin (ainsi qu’elle appelait le prince), la grisette répondit à Fleur-de-Marie.

— Vraiment, tu connais quelqu’un d’assez généreux pour venir aussi en aide aux pauvres gens ?…

— Oui !… et quoique j’aie déjà à implorer sa pitié, sa bienfaisance pour d’autres personnes, je suis sûre que s’il connaissait le