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Rigolette n’avait aucune raison de se défier de madame Séraphin ; néanmoins, se souvenant des recommandations de Rodolphe, qui lui avait enjoint la plus grande réserve au sujet de la protection cachée qu’il accordait à Germain et à Louise, elle regretta de s’être laissé entraîner à dire : Patience, chacun aura son tour.

— Ce méchant homme s’appelle M. Ferrand, madame — reprit donc Rigolette — ajoutant très-adroitement pour réparer sa légère indiscrétion — Et c’est d’autant plus mal à lui de tourmenter Louise et Germain, que personne ne s’intéresse à eux… excepté moi… ce qui ne leur sert pas à grand’chose.

— Quel malheur ! — reprit madame Séraphin — j’avais espéré le contraire quand vous avez dit : Mais patience… je croyais que vous comptiez sur quelque protecteur pour soutenir ces deux infortunés contre ce méchant notaire.

— Hélas ! non, madame — ajouta Rigolette, afin de détourner complètement les soupçons de madame Séraphin — qui serait assez généreux pour prendre le parti de ces