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notaire… qui est aussi le dénonciateur de Louise.

— De Louise, que tu viens voir ici ?

— Sans doute, elle était la servante du notaire, et Germain était son caissier… Il serait trop long de te dire de quoi il accuse bien injustement ce pauvre garçon… Mais, ce qu’il y a de sûr, c’est que ce méchant homme est comme un enragé après ces deux malheureux qui ne lui ont jamais fait de mal… mais patience, patience, chacun aura son tour…

Rigolette prononça ces derniers mots avec une expression qui inquiéta madame Séraphin. Se mêlant à la conversation, au lieu d’y demeurer étrangère, elle dit à Fleur-de-Marie d’un air patelin :

— Ma chère demoiselle, il est tard, il faut partir… on nous attend ; je comprends bien que ce que vous dit mademoiselle vous intéresse, car moi, qui ne connais pas la jeune fille et le jeune homme dont on parle, ça me désole ; mon Dieu ! est-il possible qu’il y ait des gens si méchants… Et comment donc s’appelle-t-il ce vilain notaire dont vous parlez, mademoiselle ?