Page:Sue - Les mystères de Paris, 6è série, 1843.djvu/353

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ci ne dût sa liberté à l’intervention de la marquise.

La femme de charge du notaire ne pouvait donc en rien exciter la défiance de sa victime.

Madame Séraphin avait, selon l’occasion et ainsi qu’on le dit vulgairement, l’air bonne femme ; il fallait assez d’observation pour remarquer quelque chose d’insidieux, de faux, de cruel dans son regard patelin, dans son sourire hypocrite.

Malgré sa profonde scélératesse, qui l’avait rendue complice ou confidente des crimes de son maître, madame Séraphin ne put s’empêcher d’être frappée de la touchante beauté de cette jeune fille qu’elle avait livrée tout enfant à la Chouette… et qu’elle conduisait alors à une mort certaine…

— Eh bien, ma chère demoiselle — lui dit madame Séraphin d’une voix mielleuse — vous devez être bien contente de sortir de prison ?

— Oh oui, madame, et c’est, sans doute, à la protection de madame d’Harville, qui a été si bonne pour moi…