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— Allons, je prierai, si ça vous fait plaisir, la Goualeuse, ça me portera peut-être bonheur ; au fait, qui m’aurait dit, quand la Louve me battait, et que j’étais le pâtiras de tout le monde, qu’il se trouverait là un bon petit ange sauveur qui, avec sa jolie voix douce, serait plus fort que tout le monde et que la Louve, qui est si forte et si méchante…

— Oui, mais la Louve a été bien bonne pour vous… quand elle a réfléchi que vous étiez doublement à plaindre.

— Oh ! ça c’est vrai… grâce à vous, et je ne l’oublierai jamais… Mais dites donc, la Goualeuse : pourquoi donc a-t-elle, depuis l’autre jour, demandé à changer de quartier, la Louve… elle qui malgré ses colères avait l’air de ne pouvoir plus se passer de vous ?

— Elle est un peu capricieuse…

— C’est drôle… une femme qui est venue ce matin du quartier de la prison où est la Louve, dit qu’elle est toute changée…

— Comment cela ?

— Au lieu de quereller ou de menacer le monde, elle est triste… triste, et s’isole dans les coins ; si on lui parle, elle vous tourne le