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— Il faut mourir !

— Je me repens !…

— Il est trop tard !… Entendez-vous ?… ils ébranlent la porte !…

— J’expierai mes fautes !…

— Ils vont entrer !… Il faut donc que ce soit moi qui te tue ?

— Grâce !…

— La porte va céder !… tu l’auras voulu !…

Et le comte appuya le canon de l’arme sur la poitrine de Florestan.

Le bruit extérieur annonçait qu’en effet la porte du cabinet ne pouvait résister plus long-temps.

Le vicomte se vit perdu.

Une résolution soudaine et désespérée éclata sur son front ; il ne se débattit plus contre son père, et lui dit avec autant de fermeté que de résignation :

— Vous avez raison, mon père… donnez cette arme. Assez d’infamie sur mon nom, la vie qui m’attend est affreuse, elle ne vaut pas la peine d’être disputée. Donnez cette arme. Vous allez voir si je suis lâche. — Et il étendit sa main vers le pistolet… — Mais, au moins…