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voulez-vous dire ? — s’écria Florestan de plus en plus effrayé de l’expression redoutable de la figure de son père et de sa pâleur croissante.

Tout à coup on heurta violemment à la porte du cabinet ; Florestan fit un mouvement pour aller ouvrir, afin de mettre un terme à une scène qui l’effrayait, mais le comte le saisit d’une main de fer et le retint.

— Qui frappe ? — demanda le comte.

— Au nom de la loi ouvrez… ouvrez !… — dit une voix.

— Ce faux n’était donc pas le dernier ? — s’écria le comte à voix basse, en regardant son fils d’un air terrible.

— Si, mon père… je vous le jure — dit Florestan en tâchant en vain de se débarrasser de la vigoureuse étreinte de son père.

— Au nom de la loi… ouvrez !… — répéta la voix.

— Que voulez-vous ? — demanda le comte.

— Je suis le commissaire de police ; je viens procéder à des perquisitions pour un vol de diamants dont est accusé M. de Saint-Remy… M. Baudoin, joaillier, a des preuves.