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leva spontanément sur le passage du vicomte, enfin à quelques nuances presque imperceptibles, on devinait le second ou plutôt le véritable maître de la maison.

Lorsque M. le duc de Lucenay rentrait chez lui, son parapluie à la main et les pieds chaussés de socques démesurés (il détestait de sortir dans le jour en voiture), les mêmes évolutions domestiques se répétaient tout aussi respectueuses ; cependant, aux yeux d’un observateur, il y avait une grande différence de physionomie entre l’accueil fait au mari et celui qu’on réservait à l’amant.

Le même empressement se manifesta dans le salon des valets de chambre lorsque Florestan y entra ; à l’instant l’un d’eux le précéda pour aller l’annoncer à madame de Lucenay.

Jamais le vicomte n’avait été plus glorieux, ne s’était senti plus léger, plus sûr de lui, plus conquérant…

La victoire qu’il avait remportée le matin sur son père, la nouvelle preuve d’attachement de madame de Lucenay, la joie d’être sorti si miraculeusement d’une position terrible, sa renaissante confiance dans son étoile, don-