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j’ai assez de courage ou pour me tuer… ou pour me faire soldat, car je ne veux pas aller au bagne…

Le comte se leva.

— Je ne veux pas que mon nom soit déshonoré — dit-il froidement à Florestan.

— Ah ! mon père !… mon sauveur — s’écria chaleureusement le vicomte ; et il allait se précipiter dans les bras de son père, lorsque celui-ci, d’un geste glacial, calma cet entraînement.

— On vous attend jusqu’à trois heures… chez cet homme qui a le faux ?

— Oui, mon père… et il est deux heures…

— Passons dans votre cabinet… donnez-moi de quoi écrire.

— Voici, mon père.

Le comte s’assit devant le bureau de Florestan et écrivit d’une main ferme :

« Je m’engage à payer, ce soir, à dix heures, les vingt-cinq mille francs que doit mon fils.

» Comte de Saint-Remy »

— Votre créancier ne veut que de l’argent ;