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son frère pour l’engager tacitement à obéir à Calebasse.

François ne bougea pas.

La sœur aînée regarda sa mère pour lui demander la punition du coupable : la veuve l’entendit.

De son long doigt décharné elle lui montra une baguette de saule forte et souple placée dans l’encoignure de la cheminée.

Calebasse se pencha en arrière, prit cet instrument de correction et le remit à sa mère.

François avait parfaitement suivi le geste de sa mère ; il se leva brusquement, et d’un saut se mit hors de l’atteinte de la menaçante baguette.

— Tu veux donc que ma mère te roue de coups ? — s’écria Calebasse.

La veuve, tenant toujours le bâton à la main, pinçant de plus en plus ses lèvres pâles, regardait François d’un œil fixe, sans prononcer un mot.

Au léger tremblement des mains d’Amandine, dont la tête était baissée, à la rougeur qui couvrit subitement son cou, on voyait