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Le vieillard la regarda fixement ; puis, comme s’il eût été arraché à sa stupeur par une commotion violente, il redressa la tête, ses traits devinrent menaçants, et, oubliant que son fils pouvait l’entendre, il s’écria :

— Et moi aussi, pour vous, pour moi, pour cet homme, je sais ce qu’il me reste à faire…

— Qui est donc là ? — demanda Florestan surpris.

Madame de Lucenay, craignant de se trouver avec le vicomte, disparut par la petite porte et descendit par l’escalier dérobé.

Florestan ayant encore demandé qui était là, et ne recevant pas de réponse, entra dans le salon. — Il s’y trouva seul avec le comte.

La longue barbe du vieillard le changeait tellement, il était si pauvrement vêtu, que son fils, qui ne l’avait pas vu depuis plusieurs années, ne le reconnaissant pas d’abord, s’avança vers lui d’un air menaçant.

— Que faites-vous là ?… Qui êtes-vous ?

— Je suis le mari de cette femme ! — répondit le comte en montrant le portrait de madame de Saint-Remy.

— Mon père !!! — s’écria Florestan en re-