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Ici madame de Lucenay, cédant à la bizarrerie de son caractère, ne put s’empêcher de s’interrompre en riant comme une folle, et de dire au comte :

— Avouez que la position est au moins singulière et qu’il est très-piquant que ce soit moi qui vous sermonne.

— Cela est étrange, en effet ; mais je ne mérite ni vos sermons ni vos louanges, je viens chez mon fils… mais ce n’est pas pour mon fils… À son âge, il n’a pas, ou il n’a plus besoin de mes conseils…

— Que voulez-vous dire ?

— Vous devez savoir pour quelles raisons j’ai le monde et surtout Paris en horreur — dit le comte avec une expression pénible et contrainte. — Il a donc fallu des circonstances de la dernière importance pour m’obliger à quitter Angers, et surtout à venir ici… dans cette maison… Mais j’ai dû braver mes répugnances et recourir à toutes les personnes qui pouvaient m’aider ou me renseigner à propos de recherches d’un grand intérêt pour moi.

— Oh ! alors — dit madame de Lucenay avec l’empressement le plus affectueux — je