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lier, argenterie, chevaux, voitures, tout avait été payé comptant à sa majorité, et était devenu notre propriété à vous et à moi.

— Ainsi M. le vicomte se sera ruiné ?…

— En cinq ans…

— Et M. le vicomte avait hérité ?…

— D’un pauvre petit million comptant — dit assez dédaigneusement M. Boyer en prenant une prise de tabac — ajoutez à ce million 200 000 francs de dettes environ, c’est passable… C’était donc pour vous dire, mon cher Edwards, que j’avais eu l’intention de louer cette maison admirablement meublée, comme elle l’est, à des Anglais, linge, cristaux, porcelaine, argenterie, serre-chaude ; quelques-uns de vos compatriotes auraient payé cela fort cher.

— Sans doute. Pourquoi ne le faites-vous pas ?

— Oui, mais les non-valeurs ! c’est chanceux, je me décide donc à vendre le mobilier. M. le vicomte est aussi tellement cité comme connaisseur en meubles précieux, en objets d’art, que ce qui sortira de chez lui aura toujours une double valeur ; de la sorte, je réali-