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francs, et, pour les fournisseurs, d’une soixantaine ; alors M. le vicomte m’a proposé comme à vous, pour me rembourser, de me vendre le mobilier de cette maison, y compris l’argenterie qui est très-belle, de très-bons tableaux, etc. ; le tout a été estimé au plus bas prix 140 000 francs. Il y avait 80 000 francs à payer, restait 60 000 francs que je devais affecter, jusqu’à leur entier épuisement, aux dépenses de la table, aux gages des gens, etc., et non à autre chose : c’était une condition du marché.

— Parce que sur ces dépenses vous gagniez encore.

— Nécessairement, car j’ai pris des arrangements avec les fournisseurs que je ne payerai qu’après la vente — dit Boyer en aspirant une forte prise de tabac — de sorte qu’à la fin de ce mois-ci…

— Le mobilier est à vous comme les chevaux et les voitures sont à moi.

— Évidemment. M. le vicomte a gagné à cela de vivre pendant les derniers temps comme il aime à vivre… en grand seigneur, et ceci à la barbe de ses créanciers ; car mobi-