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— Pendant quatre ans, M. le vicomte m’a exactement payé ; mais vers le milieu de l’an passé, il m’a dit : « — Edwards, je vous dois environ 24 000 francs. Combien estimez-vous, au plus bas prix, mes chevaux et mes voitures ? — Monsieur le vicomte, les huit chevaux ne peuvent pas être vendus moins de 3 000 francs chaque, l’un dans l’autre, et encore c’est donné (et c’est vrai, Boyer ; car la paire de chevaux de phaëton a été payée 500 guinées), ça fera donc 24 000 francs pour les chevaux. Quant aux voitures, il y en a quatre, mettons 12 000 francs, ce qui, joint aux 24 000 francs des chevaux, fait 36 000 francs. — Eh bien ! — a repris M. le vicomte — achetez-moi le tout à ce prix-là, à condition que pour les 12 000 francs que vous me redevrez, vos avances remboursées, vous entretiendrez et laisserez à ma disposition chevaux, gens et voitures pendant six mois.

— Et vous avez sagement accepté le marché Edwards ? C’était une affaire d’or.

— Sans doute ; dans quinze jours les six mois seront écoulés, je rentre dans la propriété des chevaux et des voitures.