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petite cuisine bourgeoise fort supportable.

— Ma foi c’est une bonne fille — dit Edwards qui parlait parfaitement français — et je l’emmènerai avec moi dans mon établissement, si toutefois je me décide à le prendre ; et à ce propos, puisque nous voici seuls, mon cher Boyer, parlons affaires, vous les entendez très-bien.

— Moi, oui, un peu — dit modestement Boyer en prenant une prise de tabac. — Cela s’apprend si naturellement… quand on s’occupe de celles des autres.

— J’ai donc un conseil très-important à vous demander ; c’est pour cela que je vous avais prié de venir prendre une tasse de thé avec moi.

— Tout à votre service, mon cher Edwards.

— Vous savez qu’en dehors des chevaux de course, j’avais un forfait avec M. le vicomte, pour l’entretien complet de son écurie, bêtes et gens, c’est-à-dire huit chevaux et cinq ou six grooms et boys, à raison de 24 000 fr. par an, mes gages compris.

— C’était raisonnable.