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n’était plus qu’un ignoble faussaire, qu’un misérable escroc.

Le premier étage de la maison de M. de Saint-Remy avait au contraire un aspect tout viril.

C’est là qu’il recevait ses nombreux amis, tous d’ailleurs de la meilleure compagnie.

Là, rien de coquet, rien d’efféminé, un ameublement simple et sévère, pour ornements de belles armes, des portraits de chevaux de course, qui avaient gagné au vicomte bon nombre de magnifiques vases d’or et d’argent posés sur les meubles ; la tabagie et le salon de jeu avoisinaient une joyeuse salle à manger, où huit personnes (nombre de convives strictement limité lorsqu’il s’agit d’un dîner savant) avaient bien des fois apprécié l’excellence du cuisinier et le non moins excellent mérite de la cave du vicomte, avant de tenir contre lui quelque nerveuse partie de whist de cinq à six cents louis, ou d’agiter bruyamment les cornets d’un creps infernal.

Ces deux nuances assez tranchées de l’habitation de M. de Saint-Remy exposées, le lecteur voudra bien nous suivre dans des