Page:Sue - Les mystères de Paris, 6è série, 1843.djvu/180

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Cette dame dont M. de Saint-Remy nous parlait si souvent, dont il vantait sans cesse le bon cœur et la générosité ?

— Oui, la fille du prince de Noirmont. Il l’a connue toute petite, et il la traitait presque comme son enfant… car il était intimement lié avec le prince… Madame de Lucenay doit avoir de nombreuses connaissances, elle pourrait peut-être trouver à nous placer.

— Sans doute, maman ; mais je comprends ta réserve, tu ne la connais pas du tout, tandis qu’au moins mon père et mon pauvre oncle connaissaient un peu M. d’Orbigny.

— Enfin, dans le cas où madame de Lucenay ne pourrait rien faire pour nous, j’aurais recours à une dernière ressource.

— Laquelle, maman ?

— C’est une bien faible… une bien folle espérance, peut-être ; mais pourquoi ne pas la tenter ?… Le fils de M. de Saint-Remy est…

M. de Saint-Remy a un fils ? — s’écria Claire en interrompant sa mère avec étonnement.

— Oui, mon enfant, il a un fils…