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amis de mon père ?… Et puis enfin il est notre parent…

— Mais il est pauvre lui-même ; sa fortune est bien modeste… Peut-être ne nous répond-il pas pour s’éviter le chagrin de nous refuser…

— Mais s’il n’avait pas reçu ta lettre, maman ?

— Et s’il l’a reçue, mon enfant… De deux choses l’une : ou il est lui-même dans une position trop gênée pour venir à notre secours… ou il ne ressent aucun intérêt pour nous : alors à quoi bon nous exposer à un refus ou à une humiliation ?

— Allons, courage, maman, il nous reste encore un espoir… Peut-être ce matin nous rapportera-t-on une bonne réponse…

— De M. d’Orbigny ?

— Sans doute… Cette lettre dont vous aviez fait autrefois le brouillon était si simple, si touchante… exposait si naturellement notre malheur, qu’il aura pitié de nous… vraiment, je ne sais qui me dit que vous avez tort de désespérer de lui.

— Il a si peu de raisons de s’intéresser à nous ! il avait, il est vrai, autrefois connu ton