Page:Sue - Les mystères de Paris, 6è série, 1843.djvu/172

Cette page a été validée par deux contributeurs.

À cet instant la porte vermoulue s’ébranla de nouveau sous le choc de plusieurs vigoureux coups de poing.

— Qui est là ? — dit madame de Fermont d’une voix tremblante.

Une voix ignoble, rauque, enrouée, répondit :

— Ah ! çà, vous êtes donc sourdes, les voisines ? Ohé… les voisines ! ohé !!

— Que voulez-vous ?… monsieur… je ne vous connais pas… — dit madame de Fermont en tâchant de dissimuler l’altération de sa voix.

— Je suis Robin… votre voisin… donnez-moi du feu pour allumer ma pipe… allons, houp ! et plus vite que ça !

— Mon Dieu !… c’est cet homme boiteux qui est toujours ivre — dit tout bas la mère à sa fille.

— Ah çà… allez-vous me donner du feu, ou j’enfonce tout… nom d’un tonnerre !

— Monsieur… je n’ai pas de feu…

— Vous devez avoir des allumettes chimiques… tout le monde en a… ouvrez-vous… voyons ?