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crochées les clefs des chambres dont les locataires sont absents. Les carreaux de la devanture vitrée qui s’ouvrait sur la rue, derrière d’épais barreaux de fer, étaient peints de façon à ce que du dehors on ne pût pas voir (et pour cause) ce qui se passait dans la boutique.

Il règne dans ce vaste magasin une assez grande obscurité ; aux murailles noirâtres et humides pendent des chaînes rouillées de toutes grosseurs et de toutes longueurs ; le sol disparaît presque entièrement sous des monceaux de débris de fer et de fonte.

Trois coups frappés à la porte, d’une façon particulière, attirèrent l’attention du logeur-revendeur-recéleur.

— Entrez ! — cria-t-il.

On entra.

C’était Nicolas, le fils de la veuve du supplicié.

Il était très-pâle ; sa figure semblait encore plus sinistre que la veille, et pourtant on le verra feindre une sorte de gaieté bruyante pendant l’entretien suivant. (Cette scène se passait le lendemain de la querelle de ce bandit avec son frère Martial.)