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— Jetons-nous sur nos lits ; ma mère nous tuerait si elle nous trouvait levés — dit Amandine avec terreur.

— Non… — reprit François en écoutant toujours — ils viennent de passer devant notre porte… ils descendent l’escalier en courant…

— Mon Dieu ! mon Dieu ! qu’est-ce que c’est donc ?…

— Ah ! on ouvre la porte de la cuisine… maintenant…

— Tu crois ?…

— Oui, oui… j’ai reconnu son bruit…

— Le chien de Martial hurle toujours… — dit Amandine en écoutant.

Tout à coup elle s’écria :

— François ! mon frère nous appelle…

— Martial ?

— Oui… entends-tu ? entends-tu ?…

En effet, malgré l’épaisseur des deux portes fermées, la voix retentissante de Martial, qui de sa chambre appelait les deux enfants, arriva jusqu’à eux.

— Mon Dieu, nous ne pouvons aller à lui… nous sommes enfermés — dit Amandine —