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— Mais, mon Dieu, pour ça il faudrait voler ! et ça ferait tant de peine à notre frère Martial !

— Eh bien ! tant pis !

— Oh ! François… et puis si on nous prenait, nous irions en prison…

— Être en prison ou être enfermé dans un atelier toute la journée… c’est la même chose… D’ailleurs le gros boiteux dit qu’on s’amuse… en prison.

— Mais le chagrin que nous ferions à Martial… tu n’y penses donc pas ? Enfin c’est pour nous qu’il est revenu ici et qu’il y reste ; pour lui tout seul, il ne serait pas gêné, il retournerait être braconnier dans les bois qu’il aime tant.

— Eh bien ! qu’il nous emmène avec lui dans les bois — dit François — ça vaudrait mieux que tout. Je serais avec lui que j’aime bien, et je ne travaillerais pas à des métiers qui m’ennuient.

La conversation de François et d’Amandine fut interrompue.

Du dehors on ferma leur porte à double tour.