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— Qu’est-ce que ça fait, ce portrait, il ne te mangerait pas… grosse bête !…

— C’est vrai… mais enfin, je ne pourrais pas… Ça n’est pas ma faute…

— À propos de prêtres, Amandine, te souviens-tu de ce jour… où Nicolas m’a donné deux si grands soufflets, parce qu’il m’avait vu saluer le curé sur la grève ; je l’avais vu saluer, je le saluais ; je ne croyais pas faire mal… moi.

— Oui, mais cette fois-là, par exemple, notre frère Martial a dit, comme Nicolas, que nous n’avions pas besoin de saluer les prêtres.

À ce moment, François et Amandine entendirent marcher dans le corridor.

Martial regagnait sa chambre sans défiance, après son entretien avec sa mère, croyant Nicolas enfermé jusqu’au lendemain matin.

Voyant un rayon de lumière s’échapper du cabinet des enfants par la porte entr’ouverte, Martial entra chez eux.

Tous deux coururent à lui, il les embrassa tendrement.

— Comment, vous n’êtes pas encore couchés, petits bavards ?