Page:Sue - Les mystères de Paris, 6è série, 1843.djvu/112

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tu avais vu un os de mort dans le bûcher.

— Oui, un pied qui sortait de dessous terre — dit François en tressaillant d’effroi ; — j’en suis bien sûr.

— Peut-être qu’il y aura eu autrefois un cimetière ici, n’est-ce pas ?

— Faut croire… mais alors pourquoi notre mère m’a-t-elle dit qu’elle m’abîmerait encore si je parlais de l’os de mort à mon frère Martial ?… Vois-tu, c’est plutôt quelqu’un qu’on aura tué dans une dispute et qu’on aura enterré là pour que ça ne se sache pas.

— Tu as raison… car te souviens-tu ? un pareil malheur a déjà manqué d’arriver.

— Quand cela ?

— Tu sais, la fois où M. Barbillon a donné un coup de couteau à ce grand qui est si décharné, si décharné, si décharné, qu’il se fait voir pour de l’argent.

— Ah ! oui, le squelette ambulant… comme ils l’appellent ; ma mère est venue, les a séparés… sans ça, Barbillon aurait peut-être tué le grand décharné ! As-tu vu comme il écumait et comme les yeux lui sortaient de la tête, à Barbillon ?…