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CHAPITRE V.
PROJETS D’AVENIR.
Dès le matin, M. d’Harville sonna son valet de chambre.
Le vieux Joseph en entrant chez son maître l’entendit, à son grand étonnement, fredonner un air de chasse, signe aussi rare que certain de la bonne humeur de M. d’Harville.
— Ah ! monsieur le marquis — dit le fidèle serviteur attendri — quelle jolie voix vous avez… quel dommage que vous ne chantiez pas plus souvent !
— Vraiment, monsieur Joseph, j’ai une jolie voix ? — dit M. d’Harville en riant.
— Monsieur le marquis aurait la voix aussi enrouée qu’un chat-huant ou qu’une crécelle, que je trouverais encore qu’il a une jolie voix.
— Taisez-vous, flatteur !