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mençait à trouver que l’autre chambre restait bien long-temps vacante, et elle craignait surtout de ne pas la voir occupée d’une manière convenable.

Rodolphe profitait de son invisibilité pour jeter un coup d’œil curieux dans ce logis qu’il trouvait encore au-dessus des louanges que madame Pipelet avait accordées à l’excessive propreté du modeste ménage de Rigolette.

Rien de plus gai, de mieux ordonné que cette pauvre chambrette.

Un papier gris à bouquets verts, couvrait les murs ; le carreau mis en couleur, d’un beau rouge, luisait comme un miroir. Un poêle de faïence blanche était placé dans la cheminée, où l’on avait symétriquement rangé une petite provision de bois coupé si court, si menu, que sans hyperbole on pouvait comparer chaque morceau à une énorme allumette.

Sur la cheminée de pierre figurant du marbre gris, on voyait pour ornements deux pots à fleurs ordinaires, peints d’un beau vert-émeraude, et dès le printemps toujours remplis de fleurs communes, mais odorantes ; un petit cartel de buis renfermant une montre