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y a déjà un lit, on y transportera ce qui sera nécessaire pour que vous et votre famille vous puissiez vous établir là, en attendant que madame d’Harville ait trouvé à vous caser convenablement… Le corps de votre enfant restera dans la mansarde, où il sera cette nuit, comme il convient, gardé et veillé par un prêtre. Je vais prier M. Pipelet de s’occuper de ces tristes détails.

— Mais, monsieur… vous priver de votre chambre !… ça n’est pas la peine… Maintenant que nous voilà tranquilles, que je n’ai plus peur d’aller en prison… notre pauvre logis me semblera un palais, surtout si ma Louise nous reste… pour tout soigner comme par le passé…

— Votre Louise ne vous quittera plus… Vous disiez que ce serait votre luxe de l’avoir toujours auprès de vous… Ce sera mieux… ce sera votre récompense…

— Mon Dieu… monsieur, est-ce possible ? ça me paraît un rêve… Je n’ai jamais été dévot… mais un tel coup du sort… un secours si providentiel… ça vous ferait croire !…

— Croyez toujours… qu’est-ce que vous risquez ?…