douzième fois qu’on me choisit ainsi pour arbitre… toujours sous le prétexte de ma probité… on n’a que ce mot à la bouche… Ma probité ! ma probité !… bel avantage… ça ne me vaut que des ennuis… que des tracas…
— Mon bon monsieur Ferrand… voyons… ne me rudoyez pas. Vous écrirez donc à M. d’Orbigny ; il attend votre lettre afin de vous adresser ses pleins pouvoirs… pour réaliser cette somme…
— Combien à peu près ?…
— Il m’a parlé, je crois, de quatre à cinq cent mille francs.
— La somme est moins considérable que je ne le croyais ; après tout, vous vous êtes dévouée à M. d’Orbigny… Sa fille est riche… vous n’avez rien… je puis approuver cela ; il me semble que loyalement vous devez accepter…
— Vrai… vous croyez ? — dit madame d’Orbigny, dupe comme tout le monde de la probité proverbiale du notaire, et qui n’avait pas été détrompée à cet égard par Polidori.
— Vous pouvez accepter… répéta-t-il.