reprit la belle-mère de madame d’Harville ; — vous me voyez très-inquiète : mon mari est indisposé ; sa santé s’affaiblit de plus en plus. Sans me donner de craintes graves… son état me tourmente… ou plutôt le tourmente… — dit madame d’Orbigny en essuyant ses yeux légèrement humectés.
— De quoi s’agit-il ?
— Il parle incessamment de dernières dispositions à prendre… de testament…
Ici madame d’Orbigny cacha son visage dans son mouchoir pendant quelques minutes.
— Cela est triste, sans doute — reprit le notaire — mais cette précaution n’a en elle-même rien de fâcheux… Quelles seraient d’ailleurs les intentions de M. d’Orbigny, madame ?…
— Mon Dieu, que sais-je ?… Vous sentez bien que lorsqu’il met la conversation sur ce sujet, je ne l’y laisse pas long-temps.
— Mais, enfin, à ce propos, ne vous a-t-il rien dit de positif ?
— Je crois — reprit madame d’Orbigny d’un air parfaitement désintéressé — je crois