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d’affaires… Vous m’avez écrit de Normandie que vous vouliez me consulter sur de graves intérêts…

— N’avez-vous pas toujours été mon conseil depuis que ce bon docteur Polidori m’a adressée à vous ?… À propos, avez-vous de ses nouvelles ? — demanda madame d’Orbigny d’un air parfaitement détaché.

— Depuis son départ de Paris il ne m’a pas écrit une seule fois — répondit non moins indifféremment le notaire.

Avertissons le lecteur que ces deux personnages se mentaient effrontément l’un à l’autre. Le notaire avait vu récemment Polidori (un de ses deux complices) et lui avait proposé d’aller à Asnières, chez les Martial, pirates d’eau douce dont nous parlerons plus tard, d’aller, disons-nous, empoisonner Louise Morel, sous le nom du docteur Vincent.

La belle-mère de madame d’Harville se rendait à Paris afin d’avoir aussi une conférence secrète avec ce scélérat, depuis assez long-temps caché, nous l’avons dit, sous le nom de César Bradamanti.

— Mais il ne s’agit pas du bon docteur —