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j’ai été obligé d’aller à Belleville ce matin. — Sans doute pour cacher l’argent que vous m’avez volé ? — s’écria M. Ferrand d’une voix terrible.

— Et Germain ?…

— Voilà le pauvre garçon qui devient pâle comme un mort, et qui répond tout de suite en balbutiant : — Monsieur, je vous en supplie, ne me perdez pas…

— Il avait volé ?

— Mais attendez donc, Chalamel. — Ne me perdez pas ! — dit-il au patron. — Vous avouez donc, misérable ? — Oui, monsieur… mais voici l’argent qui manque. Je croyais pouvoir le remettre ce matin avant que vous fussiez levé ; malheureusement une personne qui avait à moi une petite somme, et que je croyais trouver hier soir chez elle, était à Belleville depuis deux jours ; il m’a fallu y aller ce matin… C’est ce qui a causé mon retard… Grâce, monsieur, ne me perdez pas ! En prenant cet argent, je savais bien que je pourrais le remettre ce matin. Voici les treize cents francs en or. — Comment, les treize cents francs ! — s’écria M. Ferrand. — Il s’a-