Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/252

Cette page a été validée par deux contributeurs.

cabinet et que je voie s’il n’y a personne dans l’antichambre pour que vous puissiez sortir par la ruelle du jardin comme vous y êtes entré… » — M. Ferrand sortit un moment, puis il revint, et je l’entendis enfin s’éloigner avec la personne dont j’avais entendu la voix…

Vous devez comprendre ma terreur, monsieur, pendant cet entretien, et mon désespoir d’avoir malgré moi surpris un tel secret. Deux heures après cette conversation, madame Séraphin vint me chercher dans ma chambre où j’étais montée, toute tremblante et plus malade que je ne l’avais été jusqu’alors. — « Monsieur vous demande — me dit-elle ; — vous avez plus de bonheur que vous n’en méritez ; allons, descendez. Vous êtes bien pâle, ce qu’il va vous apprendre vous donnera des couleurs. »

Je suivis madame Séraphin ; M. Ferrand était dans son cabinet. En le voyant, je frissonnai malgré moi ; pourtant il avait l’air moins méchant que d’habitude ; il me regarda long-temps fixement, comme s’il eût voulu lire au fond de ma pensée. Je baissai les yeux. — « Vous paraissez très-souffrante ?