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binet très-obscur situé près de l’alcôve, je fus tout à coup prise d’un étourdissement douloureux ; je sentis que je perdais connaissance… En tombant, je voulus machinalement me retenir en saisissant un manteau suspendu à la cloison, et dans ma chute j’entraînai ce vêtement, dont je fus presque entièrement couverte.

Quand je revins à moi, la porte vitrée de ce cabinet d’alcôve était fermée… j’entendis la voix de M. Ferrand… Il parlait très-haut… Me souvenant de la scène de la veille, je me crus morte si je faisais un mouvement ; je supposai que, cachée sous le manteau qui était tombé sur moi, mon maître, en fermant la porte de ce vestiaire obscur, ne m’avait pas aperçue. S’il me découvrait, comment lui faire croire à ce hasard presque inexplicable ? Je retins donc ma respiration, et malgré moi j’entendis la fin de cet entretien sans doute commencé depuis quelque temps.