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coup de prêtres… Il y a beaucoup de gens qui disent qu’il est plus sûr de placer de l’argent chez lui qu’à la caisse d’épargne.

— Qu’est-ce que cela prouve ? qu’il est riche et hypocrite… je connais bien Louise… elle est honnête… Oui, mais elle nous aime comme on n’aime pas ; son cœur saigne de notre misère. Elle sait que, sans moi, vous mourriez tout à fait de faim ; et si le notaire l’a menacée de me faire mettre en prison… la malheureuse a été peut-être capable… Oh ! ma tête !… c’est à en devenir fou !

— Mon Dieu ! si cela était arrivé, le notaire lui aurait donné de l’argent, des cadeaux, et, bien sûr, elle n’aurait rien gardé pour elle ; elle nous en aurait fait profiter.

— Tais-toi… je ne comprends pas seulement que tu aies des idées pareilles… Louise accepter… Louise…

— Mais pas pour elle… pour nous…

— Tais-toi… encore une fois, tais-toi !… tu me fais frémir… Sans moi… je ne sais pas ce que tu serais devenue… et mes enfants aussi, avec des raisons pareilles.

— Quel mal est-ce que je dis ?