ne remuait pas, j’étais pourtant sûre qu’il y avait quelqu’un derrière ma porte ; je demandai par deux fois qui était là… on ne me répondit rien… De plus en plus effrayée, je poussai ma commode contre la porte, qui n’avait ni verrou, ni serrure. J’écoutais toujours, rien ne bougea ; au bout d’une demi-heure, qui me parut bien longue, je me jetai sur mon lit, la nuit se passa tranquillement. Le lendemain, je demandai à la femme de charge la permission de faire mettre un verrou à ma chambre, qui n’avait pas de serrure, lui racontant ma peur de la nuit ; elle me répondit que j’avais rêvé, qu’il fallait d’ailleurs m’adresser à M. Ferrand pour ce verrou. À ma demande il haussa les épaules, me dit que j’étais folle ; je n’osai plus en parler.
À quelque temps de là, arriva le malheur du diamant. Mon père, désespéré, ne savait comment faire. Je contai son chagrin à madame Séraphin ; elle me répondit : — « Monsieur est si charitable, qu’il fera peut-être quelque chose pour votre père. » — Le soir même, je servais à table ; M. Ferrand me dit brusquement : — « Ton père a besoin de