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— Chez le notaire où il travaille.

— Un notaire ?

— Oui, qui demeure rue du Sentier.

M. Jacques Ferrand ! — s’écria Rodolphe.

— Lui-même, un bien saint homme ; il y a un crucifix et du bois bénit dans son étude ; ça sent la sacristie comme si on y était.

— Mais comment avez-vous su que M. Germain travaillait chez ce notaire ?

— Voilà… Ce jeune homme est venu me proposer d’acheter en bloc son petit mobilier. Cette fois-là encore, quoique ce ne soit pas ma partie, j’ai fait affaire du tout et j’ai ensuite détaillé ici ; puisque ça l’arrangeait, ce jeune homme, je ne voulais pas le désobliger. Je lui achète donc son mobilier de garçon… bon… ; je le lui paye… bon… Il avait sans doute été content de moi, car au bout de quinze jours il revient pour m’acheter une garniture de lit. Une petite charrette et un commissionnaire l’accompagnaient : on emballe le tout, bon… ; mais voilà qu’au moment de payer il s’aperçoit qu’il a oublié sa bourse. Il avait l’air d’un si honnête jeune