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de bois… j’adore monter à cheval… ça vous fera vos cent sous, pas un liard de plus… Valsez-vous ?

— Très-bien.

— À la bonne heure ! M. Cabrion me marchait toujours sur les pieds, et puis par farce il jetait des pois fulminants par terre, ça fait qu’on n’a plus voulu de nous à la Chartreuse.

Et de rire.

— Soyez tranquille, je vous réponds de ma réserve à l’égard des pois fulminants ; mais, l’hiver, que ferons-nous ?

— L’hiver, comme on a moins faim, nous dînerons parfaitement pour quarante sous, et il nous restera trois francs pour le spectacle, car je ne veux pas que vous dépassiez vos cent sous : c’est déjà bien assez cher ; mais tout seul vous dépenseriez au moins ça à l’estaminet, au billard, avec des mauvais sujets qui sentent la pipe comme des horreurs. Est-ce qu’il ne vaut pas mieux passer gaiement la journée avec une petite amie bien bonne enfant, bien rieuse, qui trouvera encore le temps de vous économiser quelques dépenses en vous ourlant vos cravates, en soignant votre ménage ?