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seuse de fin me coûterait les yeux de la tête… tandis que je repasse très-bien, et je me tire d’affaire… Pendant les cinq mois d’hiver, je brûle une voie et demie de bois… et je dépense pour quatre ou cinq sous d’huile par jour pour ma lampe… ça me fait environ quatre-vingts francs par an pour mon chauffage et mon éclairage.

— De sorte que c’est au plus s’il vous reste cent francs pour votre entretien ?

— Oui, et c’est là-dessus que j’avais économisé mes trois francs dix sous.

— Mais vos robes, vos chaussures, ce joli bonnet ?

— Mes bonnets, je n’en mets que quand je sors, et ça ne me ruine pas, car je les monte moi-même ; chez moi, je me contente de mes cheveux… Quant à mes robes, à mes bottines… est-ce que le Temple n’est pas là ?

— Ah ! oui… ce bienheureux Temple… Eh bien ! vous trouvez là…

— Des robes excellentes et très-jolies. Figurez-vous que les grandes dames ont l’habitude de donner leurs vieilles robes à leurs femmes de chambre… Quand je dis vieilles…