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me répondait des bonnes qualités de M. d’Harville ; il était jeune, fort riche, d’un esprit distingué, d’une figure agréable ; et pourtant les familles de deux jeunes personnes que M. d’Harville avait dû épouser successivement avaient brusquement rompu le mariage projeté… Le notaire ne pouvait me dire la raison de cette rupture, mais il croyait de son devoir de m’en prévenir, sans toutefois prétendre que la cause de ces ruptures fût préjudiciable à M. d’Harville. Les deux jeunes personnes dont il s’agissait étaient filles, l’une de M. de Beauregard, pair de France ; l’autre, de lord Boltrop. M. Dorval me faisait cette confidence, parce que mon père, très-impatient de conclure mon mariage, ne paraissait pas attacher assez d’importance aux circonstances qu’on me signalait.

— En effet — dit Rodolphe après quelques moments de réflexion — je me souviens maintenant que votre mari, à une année d’intervalle, me fit successivement part de deux mariages projetés qui, près de se conclure, avaient été brusquement rompus, m’écrivait-il, pour quelques discussions d’intérêt…