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land, qui avait tant de raisons de se réjouir de cette mort… Cela seul m’avait fait prendre cet homme et cet femme en horreur… Mais jamais je n’aurais osé supposer… Oh ! non, non, encore à cette heure, je ne puis croire à un pareil crime !

— Polidori est le seul médecin qui ait donné ses soins à votre malheureuse mère ?

— La veille du jour où je l’ai perdue, cet homme avait amené en consultation un de ses confrères. Selon ce que m’apprit ensuite mon père, ce médecin avait trouvé ma mère dans un état très-dangereux… Après ce funeste événement, on me conduisit chez une de nos parentes. Elle avait tendrement aimé ma mère. Oubliant la réserve que mon âge lui commandait, cette parente m’apprit sans ménagement combien j’avais de raisons de haïr madame Roland. Elle m’éclaira sur les ambitieuses espérances que cette femme devait dès lors concevoir.

Cette révélation m’accabla ; je compris enfin tout ce que ma mère avait dû souffrir. Lorsque je revis mon père, mon cœur se