enfant ? — lui demanda la Goualeuse avec intérêt.
— Hélas ! ma bonne dame, ma pauvre grand’mère, qui est bien vieille, bien vieille, est tombée là-bas, en descendant le ravin ; elle s’est fait beaucoup de mal… j’ai peur qu’elle se soit cassé la jambe… Je suis trop faible pour l’aider à se relever… Mon Dieu, comment faire, si vous ne venez pas à mon secours ? Pauvre grand’mère ! elle va mourir peut-être !
La Goualeuse, touchée de la douleur du petit boiteux, s’écria :
— Je ne suis pas très-forte non plus, mon enfant, mais je pourrai peut-être vous aider à secourir votre grand’mère… Allons vite près d’elle… Je demeure à cette ferme là-bas… si la pauvre vieille ne peut s’y transporter avec nous, je l’enverrai chercher.
— Oh ! ma bonne dame, le bon Dieu vous bénira, bien sûr… C’est par ici… à deux pas, dans le chemin creux, comme je vous le disais ; c’est en descendant la berge qu’elle a tombé.