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Le bruit retentissant du fouet de Pierre avertit madame Dubreuil de l’arrivée de Fleur-de-Marie et de madame Georges. Celles-ci, en descendant de voiture, furent joyeusement accueillies par la fermière et par sa fille.

Madame Dubreuil avait cinquante ans environ ; sa physionomie était douce et affable ; les traits de sa fille, jolie brune aux yeux bleus, aux joues fraîches et vermeilles, respiraient la candeur et la bonté.

À son grand étonnement, lorsque Clara vint lui sauter au cou, la Goualeuse vit son amie vêtue comme elle en paysanne, au lieu d’être habillée en demoiselle.

— Comment, vous aussi, Clara, vous voici déguisée en campagnarde ? — dit madame Georges en embrassant la jeune fille.

— Est-ce qu’il ne faut pas qu’elle imite en tout sa sœur Marie ? — dit madame Dubreuil. — Elle n’a pas eu de cesse qu’elle n’ait eu aussi son casaquin de drap, sa jupe de futaine, tout comme votre Marie… Mais il s’agit bien des caprices de ces petites filles, ma pauvre ma-