malgré cela il existe en elle une distinction, une grâce si naturelles, qu’elle est encore charmante sous ces habits, n’est-ce pas, monsieur le curé ?
— Ah ! que je reconnais bien là l’orgueil maternel ! — dit le vieux prêtre en souriant.
À ces mots, les yeux de madame Georges se remplirent de larmes : elle pensait à son fils.
L’abbé devina la cause de son émotion et lui dit :
— Courage ! Dieu vous a envoyé cette pauvre enfant pour vous aider à attendre le moment où vous retrouverez votre fils. Et puis un lien sacré vous attachera bientôt à Marie : une marraine, lorsqu’elle comprend bien sa mission, c’est presque une mère. Quant à M. Rodolphe, il lui a donné, pour ainsi dire, la vie de l’âme en la retirant de l’abîme… d’avance il a rempli ses devoirs de parrain.
— La trouvez-vous suffisamment instruite pour lui accorder ce sacrement, que l’infortunée n’a sans doute pas encore reçu ?
— Tout à l’heure, en m’en retournant avec