Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/94

Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’abominable figure ridée, bourgeonnée, de l’héroïne de ce quiproquo ridicule.

Madame Pipelet reprit, avec une hilarité grimaçante qui la rendait plus hideuse encore :

— Eh, eh, eh ! en voilà une bonne ! mais vous allez voir… Moi je ne réponds rien, je retiens mon haleine, je m’abandonne au commandant… mais tout à coup le voilà qui s’écrie, en me repoussant, le grossier ! d’un air aussi dégoûté que s’il avait touché une araignée : — « Mais qui diable est donc là ? — C’est moi, commandant, madame Pipelet, la portière ; c’est pour cela que vous devriez bien taire vos mains, ne pas me prendre la taille ni m’appeler votre ange, ni me dire que je viens trop tard… Si Alfred avait été là pourtant ? — Que voulez-vous ? — me dit-il furieux. — Commandant, la petite dame vient de venir en fiacre. — Eh bien ! faites-la donc monter ; vous êtes stupide ; ne vous ai-je pas dit de la faire monter ? » — Je le laisse aller, je le laisse aller. — « Oui, commandant, c’est vrai, vous m’avez dit de la faire monter ? — Eh