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quand je vous l’écrirai par la petite poste ?

— Oui, commandant, lui dit ce flatteur d’Alfred. — Et combien me prendrez-vous pour ça ? — Vingt francs par mois, commandant. — Vingt francs ! Allons donc ! vous plaisantez, portier ! » — Et voilà ce beau fils à marchander comme un ladre, à carotter le pauvre monde. Voyez donc, pour une ou deux malheureuses pièces de cent sous, quand il a fait des dépenses abominables pour un appartement qu’il n’habite pas ! Enfin, à force de batailler, nous avons obtenu douze francs. Douze francs ! Dites donc, si ça ne fait pas suer !… Commandant de deux liards, va ! Quelle différence avec vous, monsieur ! — ajouta la portière en s’adressant à Rodolphe d’un air agréable — vous ne vous faites pas appeler commandant, vous n’avez l’air de rien du tout, et vous êtes convenu avec moi de six francs du premier mot.

— Et depuis, ce jeune homme est-il revenu ?

— Vous allez voir, c’est ça qui est le plus drôle ; il paraît qu’on le fait joliment droguer, le commandant. Il a déjà écrit trois fois,