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— Monseigneur s’est couché ce matin à six heures. Il a écrit entre autres une lettre de huit pages au grand maréchal, et il m’en a dicté une non moins longue pour le chef du conseil suprême.

— Attendrai-je le lever de S. A. pour lui faire part des renseignements que j’apporte ?

— Non, mon cher baron… Monseigneur a ordonné qu’on ne l’éveillât pas avant deux ou trois heures de l’après-midi ; il désire que vous fassiez partir ce matin ces dépêches par un courrier spécial, au lieu d’attendre à lundi… Vous me confierez les renseignements que vous avez recueillis, et j’en rendrai compte à monseigneur à son réveil ; tels sont ses ordres…

— À merveille ! S. A. sera, je crois, satisfaite de ce que j’ai à lui apprendre… Mais, mon cher Murph, j’espère que l’envoi de ce courrier n’est pas d’un mauvais augure… Les dernières dépêches que j’ai eu l’honneur de transmettre, à S. A.…

— Annonçaient que tout allait au mieux là-bas ; et c’est justement parce que monseigneur tient à exprimer le plus tôt possible son