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rieurs, car des lucarnes sans vitres s’ouvraient au-dessus du plomb de chaque palier.

Au pied d’un escalier humide et noir, une lueur rougeâtre annonçait la loge du portier ; loge enfumée par la combustion d’une lampe, nécessaire même en plein jour pour éclairer cet antre obscur où nous suivrons Rodolphe à peu près vêtu en commis-marchand non endimanché.

Il portait un paletot de couleur douteuse, un chapeau quelque peu déformé, une cravate rouge, un parapluie et d’immenses socques articulés. Pour compléter l’illusion de son rôle, Rodolphe tenait sous le bras un grand rouleau d’étoffes soigneusement enveloppé.

Il rentra chez le portier pour lui demander à visiter la chambre alors vacante.

Un quinquet placé derrière un globe de verre rempli d’eau qui lui sert de réflecteur, éclaire la loge ; au fond, on aperçoit un lit recouvert d’une courte-pointe arlequin, formée d’une multitude de morceaux d’étoffes de toute espèce et de toute couleur ; à gau-